Cathie Barreau
La littérature est le plus grand réservoir de cet acte-là :
le retour impossible
Anne Dufourmantelle
Actualités
Des articles sur Écrire à l’estime :
dans le Matricule des anges, numéro d’été
et dans l’Orient littéraire
Calendrier des rencontres
Tôt le matin 10 août, à la casse de la Belle Henriette, le petit fleuve court vers l’océan.

Cathie Barreau est auteure de romans, essais, nouvelles et poésie.
Fondatrice et directrice de 1994 à 2008 de la Maison Gueffier au sein de la scène nationale de La Roche sur Yon, lieu de résidence d’écrivains et d’ateliers de lecture-écriture, elle a créé la Maison Julien Gracq à Saint Florent le Vieil – lieu de francophonie et de résidences artistiques – qu’elle a dirigée de 2011 à 2017.
Ses recherches s’orientent vers le processus d’écriture et de création, les liens entre écrits scientifiques et écrits littéraires, les langues françaises dans le monde, la langue comme un vécu intime et comme fondement de notre humanité.
Auteure d’une recherche sur les ateliers d’écriture (De l’écrit figé aux signes déliés) au CCB de l’université de Rennes 2, elle assure des ateliers d’écriture depuis 1990 et elle a mis en place plusieurs formations à l’animation en France et à l’étranger. Elle a contribué au groupe de recherche sur Histoire de vie et écriture en sociologie clinique grâce à Marijo Coulon de 2002 à 2007. Elle est membre du Parlement des écrivaines francophones.
Rivière sans retour est un film de Otto Preminger, tourné en 1954 au Canada dans les Rocheuses, province Alberta.
En 1954, Abel, mon père, vit au Canada. Il travaille à Uranium city, au bord du lac Athabasca dans la Saskatchewan, là où vivent les indiens Dene et Cree.
Des années plus tard, depuis mon berceau, j’entends le disque de Marylin Monroe, « River of no return », j’entends mon père murmurer, wailaree, sometimes it’s peaceful, sometimes wild and free… je l’entends parler du lac Athabasca, de Prince Albert, de Winnipeg, d’Edmonton, des Rocheuses, mais aussi de Montréal, de la rue Saint Denis… toute une ribambelle de noms qui font mythologie et qui peuplent mon esprit d’enfant.
Nous quatre, autour d’un café, dans une vallée du Mont Liban, venions de familles dont les religions monothéistes avaient forgé les esprits. Insaf vivait avec sa famille druze et cherchait ses origines unitariennes ; Salma et moi avions abandonné depuis longtemps les rites chiites ou catholiques. Trois femmes et un fils, venus de trois continents, dialoguent en silence. Ils savent ce qu’ils ont à défendre. La Terre, la paix, la laïcité. Insaf s’était battue toute sa vie. Depuis sa jeunesse, elle s’était levée, avait parlé, avait imposé aux sociétés d’hommes des rituels littéraires et ouverts, en place des traditions et des textes pervertis. Qu’il y ait une vie ou pas après la mort ne l’intéressait pas. C’était les existences des femmes, des enfants, des fils et des filles, des villages, qu’elle souhaitait harmonieuses. Elle proférait une parole d’union et de sagesse, d’universalité.
Extrait de Une lumière de bonne espérance, un hommage à Insaf Al Awar Mohdad, poète libanaise
Bibliographie
quelques auteurs et autrices vivants favoris :
Gil Adamson, Serge Airoldi, Rick Bass, Arno Bertina, Sandrine Collette, Patrick Deville, Christian Doumet, Jean-Pascal Dubost, Philippe Forest, Albane Gellé, Jean-Paul Goux, Craig Johnson, Salma Kojok, Philippe Longchamp, Charif Majdalani, Jila Mossaed, Céline Minard, Muriel Pic, Emmanuel Ruben, Joy Sorman, Jean-Loup Trassard…
quelques-uns et unes du passé
Etel Adnan, Simone de Beauvoir, Isabelle Eberhardt, Martha Guellhorn, Pierre Loti, Rosa Luxembourg, Katherine Mansfield, Henri Michaux, John Muir, Georges Perros, George Sand, Goliarda Sapienza, Marina Tsvetaïeva, Virginia Woolf…